I love English

Bienvenue au Canada, le pays où l'anglais et le français se mêlent sans aucun complexe ! (enfin presque...)

Et oui d'une certaine manière je triche par rapport aux autres Erasmus, parce que mes cours sont donnés en français (trop facile...). N'empêche que parfois, le québecois donne de jolis petits mélanges...

Par exemple, en cours de danse ça crie : "Step, step, step, tu twirl et t'enchaines avec la glissade à droite".
A la coloc on peut entendre : "il faut que je plug mon ordi" ou "la toilette elle flush pas".
En cours d'archi : "Le smart growth c'est de la business, ça fait la job et ça fit au développement durable".

Mais attention ! Le québecois, fier de son lien de parenté avec la France, n'emprunterait pour rien au monde des termes anglais. Ici les parkings n'existent pas, il n'y a que des parcs de stationnement. Pas de panneaux "Stop" sur les route, mais bel et bien des panneaux "Arrêt". On ne fait pas de shopping et l'on ne porte pas de pull-overs, parce qu'on magasine pour des chandails. Enfin ne cherchez pas de sandwichs, mais demandez des sous-marins (à moins que vous ne teniez vraiment aux vieux triangles de pain de mie)...

Cherchez l'erreur...

Jasons en québécois...

Allo !

Tu veux tu que je jase un peu en québécois ? Présentement je viens de rentrer chez nous, mais il faut que je quitte tantôt pour une fête chez une française et son chum, ça va être l'fun. Présentement je n'ai pas soupé, mais j'ai magasiné ce matin, fait que le frigo est plein et j'ai pas trop chargé. Je mangerai bien une chocolatine ou des bleuets, c'est trop cute et ça goûte vraiment bon. Par contre le beurre de peanuts, ça goûte plate, fait que c'est pas l'fun mais... ok c'est corrrrrrect. Le soir il commence à faire frette, mais sinon c'est corrrrrect il fait beau. Je suis allée au bord du saint-laurent, c'était l'fun ; j'avais ma caméra, fait que j'ai fait des photos. J'en mets quelques unes, le design fit bien au site, tu trouves tu pas ? J'écrirai à nouveau tantôt, si je trouve d'autres expressions fun.

Au plaisir, bonjour !




Quelques vues de la promenade Samuel de Champlain, réaménagée entièrement cette année :
(et oui à Québec il fait beau, frais et on a (presque) la mer...)

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En dehors des manoirs, la ville de Québec regorge d'églises dans tous les sens. Et comme les québécois ne savent plus quoi faire de tous leurs clochers pointus, ils ont opté pour la reconversion. Ainsi, les trois quarts des supposées églises se révèlent être des bibliothèques municipales, ou des salles de cours et des bureaux pour le campus universitaire.

Il y a même une église qui a échappé à la destruction (du moins très partiellement...) et dont les architectes contemporains ne savent que faire, malgré les nombreux concours d'architecture proposés à cet endroit. Petite photo de la façade avant :

et de... l'autre côté... !

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A Québec, les manoirs hantés poussent comme des champignons. Petite sélection...




Et à l'intérieur ? Des Mac Do, des appartements, des boîtes de nuit, des bars, des cabinets d'avocat, des restaurants à touristes et même l'emblême de la ville y passe : le château Frontenac...

Ateliers de design, ou le "Projet" vu par les québecois...

Au début de la semaine dernière nous avons eu une présentation des ateliers de projet d'architecture que nous pouvions choisir pour ce semestre d'Automne (on a le droit à un atelier seulement par semestre). Ici au Québec, place à l'originalité !

Atelier 1 : Architecture, culture et nature. Conception d'une toiture saisonnière et amovible pour un petit théâtre de plein air situé dans un grand parc forestier du Québec. De l'architecture éphémère, du concept et surtout beaucoup de structure et des détails d'assemblage à produire pour le rendu final. (C'est mon atelier ; on a visité le site mardi dernier et on s'est pris une rincée de pluie mémorable : preuve qu'un toit sur le théâtre pourrait être chose utile...)

Atelier 2 : Concours d'idées, plateforme expérimentale. Ça ne veut rien dire ? Normal, le but c'est de faire de la philo et du rendu de type concours avec plein d'idées concepts sur 2 thèmes : une maison blanche contemporaine pour les USA et une prison de nos jours.
Atelier demandé par beaucoup d'élèves mais que peu ont réussi à obtenir...

Atelier 3 : Le manège militaire de Québec. C'est un ancien bâtiment qui a brûlé et dont il ne reste que la façade que l'on voit sur la photo ci dessous. On pouvait faire ce qu'on voulait du bâtiment (même le raser). Le programme était à inventer.


Et non, détrompez vous, ce n'est pas le château de la Belle au bois Dormant mais bel et bien le support d'une réflection architecturale sur l'évolution de la ville de Québec !

Atelier 4 : Construction en bois. Il s'agissait de concevoir une école et de travailler sur les notions de développement durable, énergies solaires et sur les différents assemblages en bois. Intéressant, mais pour ma part j'ai eu ma dose de cours de construction et de thermique à l'INSA.

Atelier 5 : Design par informatique, autrement dit cours sur Second Life. Vous ne rêvez pas, il s'agit pendant un Semestre de se créer un avatar, de rencontrer celui du prof et de construire des structures virtuelles sur une île tout autant virtuelle, louée sur Second Life par l'école d'archi ! Les objectifs affichés : faire du projet avec d'autres gens situés à l'autre bout de la planète en utilisant les nouvelles technologies de communication, apprendre à modéliser des trucs en 3D (et accessoirement passer sa vie sur son ordi). Avis aux amateurs... en tout cas ici il y a eu très peu de personnes motivées par cet atelier et c'est les étudiants Erasmus qui ont du en grande majorité s'y coller (il n'y a pas de justice dans ce monde...).


Sinon en dehors de mon petit théâtre, j'ai des cours sur la lumière (ambiances physiques, éclairage nocturne, travaux pratiques avec croquis photo et vidéo...) et des cours de design urbain (= théorie du projet urbain). C'est vraiment très intéressant mais j'ai une bonne dizaine de gros bouquins à lire sur le sujet dans la semaine qui vient.

Brume sur le saint-laurent

Photo de Québec prise depuis la "banlieue" Lévis, située de l'autre côté du Saint-Laurent. Un traversier permet de relier les deux rives sans avoir à faire le détour par le grand pont de Québec... (Au passage il n'y a vraiment rien à faire à Lévis en dehors de photos-cartes postales de Québec, le quartier est tristement déserté la journée).

On est loin des villes américaines ; la construction de tours dans la haute ville a été très limitée.

Un peu d'histoire...

Voilà une photo du parc des Champs de Bataille, à Québec. On y voit la basse ville portuaire séparée de la haute ville par une falaise sur laquelle se dresse le parc.
C'est dans ce parc que se déroula la bataille des Plaines d'Abraham (en 1759), durant laquelle le général anglais Wolfe battit le général français Montcalm en moins de 20 minutes. La ville de Québec tomba sous domination british et le Canada français devint britannique. (Sans ces vingts minutes historiques, on parlerait français d'Ottawa à Vancouver et ce ne serait pas la reine d'Angleterre, mais Sarkosy Ier qui serait roi du Canada...)


Aujourd'hui le parc est génial pour se balader, admirer les nombreux écureuils, faire de la luge ou du ski de fond en hiver, à moins de 10 minutes de marche du centre ville !

Ullaakkut !

Bonjour !

Me voici enfin rendue au pays des amérindiens, des trappeurs, des inuit, des chars, des grandes distances, de la poutine, de la neige (quoi que pour l'instant c'est temps chaud et estival...), des caribous, ours et autres gentilles petites bêtes...

Je me suis envolée fin Août vers le nouveau monde et après une longue journée de voyage de non pas 24 mais 30 heures (vive le décalage horaire ! ), j'ai débarqué dans la ville de Québec. Il s'agit de la seule ville fortifiée de tout le continent Nord Américain et de la ville la plus ancienne du Canada... Architecturalement parlant, cela se traduit par la présence d'une citadelle et de ses remparts, sans oublier bien sûr la multitude de manoirs de pierres et de briques surmontés de tourelles pointues, qui n'ont rien à envier à Disneyland...


Les inscriptions sur le campus prennent une toute autre ampleur que la petite chaîne d'inscription de l'INSA. Le campus organisé à l'américaine est très large et particulièrement triste (voir glauque quand on traverse les couloirs sans aucune fenêtre...). Il faut avoir du temps à perdre pour s'inscrire et supporter les longues files d'attentes (avec des tickets comme à la boucherie...). Heureusement l'école d'architecture a déménagé au centre du Vieux-Québec (ville historique), dans les bâtiments d'un ancien séminaire religieux. C'est un peu un dédale de vieux escaliers en bois et de couloirs aux planchers qui craquent, mais après quelques demi-tours et trois escaliers différents on arrive à retrouver sa salle.


Les cours ici vont être très différents de ceux de Strasbourg (bienvenue dans le système Nord-Américain ! ) : à peine trois journées en amphi ou en atelier par semaine et le reste est comptabilisé dans les heures comme étant du boulot personnel (projet, lectures...). L'avantage c'est qu'on a enfin du temps pour approfondir ce qu'on voit en architecture, mais par contre il faut bosser tout seul.
Les horaires également sont différents (ça ressemble aux cours allemands) : 8h30-11h30 et 12h30-15h30. Si on n'a rien d'autre à faire, il y a aussi les cours du soir 18h30-21h00 (croyez-moi ce n'est pas très drôle quand il s'agit de résistance des matériaux...).

J'ai visité le musée des civilisations, il y avait une chouette expo d'urbanisme sur les villes de demain... Sinon le musée des beaux-arts abrite une très belle collection d'art inuit ; il s'agit principalement de sculptures en pierre représentant des traditions locales ou des animaux du grand nord. Pour info, M. Desmarais avait raison : il existe bien six mots différents pour décrire la neige chez les inuit, quand elle est potable, fondue, cristalline, légère, etc (Natiruvaaq, Aniu, Qannialaaq, Aputi, Qannik, Pukaq)...


"Timmiat" signifie littéralement "ceux qui volent" en inuktitut.

Dans la vraie vie, on aurait appelé cela des "oiseaux" mais voilà : c'était tout de suite moins poétique comme titre.